Fatigué, il suit la route celle de sa longue nuit
Il attend il écoute il regarde et il sourit
Puis il pose devant lui ses mains vieilles sur le drap
Qui lui racontent toute sa vie alors qu’elles ne bougent même pas
Qui lui racontent toute sa vie alors qu’elles ne bougent même pas
Plus que d’autres ici bas elles ont bien fait leur ouvrage
Dans le printemps de leur âge les tâches ne manquaient pas
Mais aujourd’hui ce qu’espèrent ces compagnes familières
C’est tout simplement dormir si belles d’avoir pu servir
C’est tout simplement dormir si belles d’avoir pu servir
Pour ne pas les réveiller sans doute le vieil homme leur sourit sans bruit
Sa longue vie lui semble si courte et si long le chemin de sa nuit
Mais quand vient l’heure où tout cesse mains de femmes et mains d’enfants
Dans les siennes se reconnaissent et se serrent infiniment
Dans les siennes se reconnaissent et se serrent plus fort qu’avant