Le jour de mes soixante ans, Antonin, l’un de mes petits-fils m’a offert un beau caillou ramassé le matin même dans le jardin où nous nous trouvions.
Il m’a dit : ” Tiens, Abuelo, c’est pour toi , c’est un caillou magique “. Depuis, il m’accompagne en permanence dans la poche gauche de mon pantalon et il m’a inspiré cette chanson de transmission, chanson qui a fait “mouche” dans les maisons de repos où j’ai eu le plaisir d’aller chanter ces derniers temps.
Toi qui me survivras
Et me prolongeras
Qui sera la relève de mes rêves
Toi qui feras mûrir
Les fruits de l’avenir
Que j’aurai alimenter de ma sève
Moi qui marche devant
Dans les allées du temps
Qui t’aurai conduit vers bien des fenêtres
Qu’il t’a fallu ouvrir
Pour te faire advenir
Enraciné dans l’âme de tes ancêtres
Refrain : Mais s’il fallait surtout
Garder de ce chemin
Rien qu’une trace un seul parfum suprême
Je glisserais un caillou
Magique dans ta main
Qui te dirait n’oublie pas Que je t’aime
Te rappelleras-tu
Tous ses moments émus
Main dans la main dans les beautés du monde
Où nous étions choisis
Pour honorer la vie
Ennivrés de ses caresses profondes
Le temps d’avoir appris
À savourer aussi
Par toutes les pailles tous ses mystères
Que nous restera-t-il
De ces moments subtils
Où flottait un force singulière
Refrain
Si c’est en éclaireur
Et en émerveilleur
Que je t’aurai guidé vers quelques sources
C’est en grand magicien
Qu’un jour tu pris ma main
Pour m’emmener plus loin que la grande Ourse
Et si cette chanson
Gardienne des frissons
Nous aura permis d’élargir nos ailes
Quand je naviguerai
Dans mon éternité
Je chanterai ces quelques mots fidèles
Refrain : S’il ne fallait surtout
De tout notre chemin
Ne garder rien qu’un seul parfum suprême
Je glisserais un caillou
Magique dans ta main
Qui te dirait n’oublie pas que je t’aime
Qui te dirait n’oublie pas que l’on s’aime